Une étude Orpéa confirme les bienfaits de la lumière pour les malades d'Alzheimer
À l'heure où les prises en charge non médicamenteuses font de plus en plus consensus, Orpéa apporte de nouveaux arguments au débat. Le groupe vient ainsi de diffuser les premières données de son étude "Soleil et sommeil" consacrée à la luminothérapie. Dans la présentation de ce travail, il rappelle ses motivations de départ : "objectiver et mesurer les bénéfices de la lumière sur la qualité de vie des résidents" notamment atteints de maladies neurodégénératives.
Les résultats diffusés semblent être largement à la hauteur des attentes. Ils confirment, selon Orpéa, "une amélioration significative de la qualité du sommeil pour les résidents".Le gain obtenu par l'échantillon de cette recherche est évalué à près d'une heure de sommeil par 24 heures.Le groupe relève aussi "une diminution du nombre de réveils nocturnes", ainsi qu'une "amélioration des troubles du comportement" et "une baisse significative du niveau d'anxiété".Dans ce contexte, d'autres effets plus indirects peuvent se déclencher en cascade.La direction médicale d'Orpéa rapporte que "grâce à l'amélioration de la qualité du sommeil et la diminution des troubles du comportement, les soignants peuvent renforcer les ateliers de stimulation cognitive et les activités de rééducation auprès des résidents, qui présentent une capacité de concentration plus importante". Elle parle aussi de "cercle vertueux".
Des précisions sur l'expérimentation
Pour mener cette expérimentation sur les bienfaits de la lumière, la direction médicale d'Orpéa a conçu un système d'éclairage dynamique élaboré par la société Trilux. Le dispositif a été installé dans la nouvelle unité de vie Alzheimer de l'Ehpad Les Pastoureaux à Valenton (Val-de-Marne). Orpéa explique que le mécanisme mis en place "varie selon le rythme circadien" — régulation de l'horloge interne ou alternance des périodes de veille et de sommeil — en jouant sur la couleur et la chaleur de la lumière diffusée artificiellement pour "atténuer les troubles du comportement et rétablir un sommeil de qualité".
L'étude menée par Orpéa en collaboration avec le CHU de Nice, le Centre d'innovation et d'usage en santé et la société Trilux s'est déroulée en trois périodes consécutives de quatorze jours. Neuf mois après, les résidents de l'unité Alzheimer qui ont fait l'objet de cette expérimentation bénéficient toujours de cet éclairage intégré à leur bâtiment. Orpéa constate aussi que "l'amélioration des symptômes continue de progresser, permettant ainsi de réduire les traitements à visée sédative". Par ailleurs, un suivi est en cours d'étude par le CHU de Nice, pour conforter les données et pourquoi pas, à terme, déployer ce dispositif dans d'autres unités de vie protégées dédiées aux malades d'Alzheimer. Les résultats affichés reposent aujourd'hui uniquement sur une structure et donc sur un échantillon réduit de résidents.
Lydie Watremetz
Les bienfaits de la lumière pour les malades d'ALZEIHMER
La lumière permettrait de réactiver la mémoire des souris, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue scientifique Science. Une découverte qui ouvrirait la voie à de nouveaux traitements et qui apporte de nouvelles informations sur le mécanisme de l'amnésie.
L'amnésie est depuis longtemps au cœur des débats des scientifiques. Pour certains, la perte de mémoire provoquée par un traumatisme crânien, le stress ou des maladies comme Alzheimer résulte de dommages de cellules cérébrales spécifiques. Pour d'autre, elle s'explique par un accès problématique aux souvenirs.
Les chercheurs du centre de recherche sur l'apprentissage et la mémoire du Massachusetts Institute of Technology aux Etats-Unis (MIT) ont utilisé l'optogénétique chez des souris, qui consiste à ajouter des protéines aux neurones pour leur permettre d'être activés par la lumière, pour démontrer l'existence de ces cellules de la mémoire dans l'hippocampe du cerveau.
La formation d'un souvenir
Les chercheurs imaginaient l'existence dans le cerveau d'un réseau de neurones qui, activés pendant la formation d'un souvenir entraînent des changements physiques ou chimiques appelés engrammes. « Si ces groupes de neurones engrammes sont ensuite réactivés par une image, une odeur ou une saveur, toute la mémoire enregistrée devrait revenir », expliquent les chercheurs.
«La majorité des scientifiques privilégient la théorie de la destruction du stockage de l'information, mais cette recherche montre que cela est probablement erroné», explique le professeur Susumu Tonegawa, lauréat du Nobel de Médecine en 1987 et co-auteur de l'étude. «L'amnésie est un problème de récupération de la mémoire», affirme-t-il.
Les résultats de cette expérience a révélé que l'amnésie se caractère par un accès problématiques aux souvenirs.
«Cette recherche a permis de dissocier les mécanismes de stockage de la mémoire de ceux permettant de la former et de la récupérer. Cela montre que dans certaines formes d'amnésie la mémoire du passé n'a peut-être pas été effacée mais est simplement inaccessible », explique Thomas Ryan, un chercheur du MIT, le principal co-auteur de cette recherche.
"Ces travaux fournissent un éclairage surprenant sur la nature de la mémoire et vont stimuler de futures recherches sur la biologie de la mémoire et de sa restauration clinique", conclut le professeur Susumu Tonegawa
Source Web: http://www.topsante.com/medecine/troubles-neurologiques/alzheimer/soigner/maladie-d-alzheimer-de-la-lumiere-pour-reactiver-la-memoire-des-souris-250083
Add new comment