L'aromathérapie

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En 1910, le chimiste René-Maurice Gattefossé (1881-1950) qui faisait des recherches en parfumerie, se brûla grièvement les mains, lors d'une explosion de laboratoire. Très gravement brûlé, et soigné selon les moyens de la médecine contemporaine, il fut rapidement atteint de gangrène gazeuse. En dernier recours, retirant ses bandages, il appliqua sur ses plaies infectées de l’huile essentielle de lavande. Selon la légende, les résultats furent stupéfiants, et confirmèrent son intuition : l’essence de lavande possédait de réelles propriétés antiseptiques et cicatrisantes. Dès lors, il consacra une partie de ses recherches aux propriétés des huiles essentielles.


Il est à l'origine du néologisme « aromathérapie », devenu peu après un mot courant.

Dans les années 1960, le docteur Jean Valnet (1920-1995) reprit les travaux de Gattefossé et publia des ouvrages de référence (Aromathérapie, Traitement des maladies par les essences des plantes, 1964). Ils sont tous les deux considérés comme les pères de l'aromathérapie moderne.
Par la suite, Pierre Franchomme, avec la notion de chémotype contribua à améliorer l'identification des principes actifs dans les extraits utilisés.
À la fin du XXe siècle, au même titre que l'ensemble de la pharmacognosie, l'aromathérapie bénéficia de l'avancée des méthodes d'analyses, en particulier de la chromatographie. La distinction précise des composés aromatiques permit à la médecine de mieux appréhender leurs mécanismes d'action, et d'affiner leur prescription.

Généralités

L'aromathérapie est pratiquement toujours associée à la phytothérapie, dans l'arsenal thérapeutique, le terme « phyto-aromathérapie » est d'ailleurs employé par les spécialistes.

Le terme d'aromathérapie recouvre des pratiques paramédicales très variées utilisant les huiles essentielles par exemple sous forme d'onction (dissolution dans une huile), de crème ou de lotion (émulsion huile dans l'eau) pour l'usage externe. La dispersion dans du miel ou dans de l'huile alimentaire ou simplement sur un sucre est habituelle pour l'administration par la voie orale. La mise en gélules peut être aussi réalisée. Les aérosols obtenus par nébulisation des huiles essentielles sont plus rarement utilisés, mais la dispersion dans l'atmosphère d'une pièce obtenue grâce à l'utilisation de diffuseurs spéciaux est très répandue. L'emploi de suppositoires est très utile pour certaines applications thérapeutiques, mais est généralement réservée au corps médical.

Les huiles essentielles sont des substances très coûteuses et très recherchées. Elles sont donc très souvent frelatées par adjonction d'huiles de mauvaise qualité ou par l'adjonction de produits de synthèse bien moins onéreux. L'huile essentielle d'eucalyptus contient plusieurs dizaines de substances. Alors on vend de l'eucalyptol de synthèse (1,8 cinéol) qui coûte dix fois moins que l'huile essentielle d'eucalyptus. Les huiles essentielles se dégradent vite si elles sont mal conservées (lumière, oxygène de l'air, température). Se procurer des huiles essentielles et s'assurer de leur qualité est un métier complexe qui demande beaucoup d'expérience. En France, comme dans la plupart des pays européens, ni la vente des huiles essentielles, ni la pratique de l'aromathérapie ne sont règlementées. Il est donc très important de se procurer des huiles essentielles de qualité garantie et de s'adresser à des personnes qualifiées en aromathérapie.

Les usages les plus courants des huiles essentielles sont :

  • l'automédication de confort, le calme et la relaxation (bains, massages, cosmétiques) et la préparation à l'endormissement ;
  • une des composantes des médecines traditionnelles et de la naturopathie : Ayurveda, etc. ;
  • une utilisation aromatique en psychologie.

Parmi les utilisations en médecine conventionnelle ou non :

  • la désinfection et la cicatrisation des plaies ou le traitement de traumatismes : brûlures, etc.
  • la complémentation à un traitement médical chronique ;
  • la dermatologie et la cosmétique dermatologique.

En aromathérapie on limite toujours les traitements à base d'huiles essentielles pour les très jeunes enfants (immaturité enzymatique du nourrisson), pour les femmes enceintes (surtout au cours des trois premiers mois lorsque les tissus sont en formation), pour les personnes allergiques (asthmatiques, etc.), pour les animaux comme les chiens et les chats (absence de certains systèmes enzymatiques de métabolisation). La pratique de l'aromathérapie nécessite toujours l'avis d'un professionnel averti et ou du médecin généraliste

Certaines huiles essentielles sont très bien tolérées pures sur la peau, d'autre sont dermocaustiques, c'est-à-dire qu'elles irritent ou altèrent la peau. La plupart des huiles essentielles nécessitent d'être diluées au 1/5 (concentration importante, réservée à la pratique médicale) le plus souvent au 1/10 voire au 1/20 ou au 1/100 (concentration faible, courante pour l'utilisation des huiles essentielles en cosmétologie) c'est-à-dire de 20 %, 10 %, 5 % ou 1 % V/V ou W/W dans une huile végétale (d'amande douce, d'avocat, d'argan, de macadamia, etc.)ou dans un excipient lipophile (crème, lait). Certaines huiles essentielles se potentialisent mutuellement et sont donc plus efficaces en association. Les formules associant différentes huiles essentielles dans certaines indications, telles celles reprises dans la littérature spécialisée ont donc un sens.

Pour tout complément d'information consultez notre Aromathérapeute Sophie Loire sur son site web: http://aromasophie.com/

Source Web: https://fr.wikipedia.org/wiki/Aromathérapie

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